Salut voilà je l'ai fait!
La journée commence bien avec un réveil à 5h30 pour être à Luxeuil à 7h. J'arrive un peu en avance, mais 20 bonnes minutes de queue pour le retrait des dossards. Il y a vraiment beaucoup de monde. 4000 inscrits environ, qui se répartissent autour d'une piste d'athlétisme pour un départ donné à 7h15. Il fait déjà assez chaud pour mettre le MC direct. Arrivé en retard, je parviens à me glisser dans les 1000 premiers à partir. C'est parti pour 105 km sous le soleil !!
Un départ canon car bcp de coureurs mal placés au départ veulent à tout prix revenir sur l'avant de la course. Je ne veux pas me griller dès les premiers km alors je reste dans un pti groupe mené par une équipe de néerlandais qui roule à 30-35 sur les faux plats menant au pied des premières cotes, alors que beaucoup de coureurs nous dépassent. Entre les coureurs, ça parle allemand, flamand et même italien. Les premiers raidars (après 20km de plat) me font penser que je n'aurai pas un assez petit braquet pour la suite, mais je reste confiant car je n'ai pas encore forcé.
Et la suite arrive très vite : la côte de Belfahy, dès le km35. Un panneau annonce le début du col: 4km. D'autres détaillent des pourcentages moyens avec une touche humoristique façon sapinette : 1er km à 9% "facile!", 2e km à 11% "dur", 3e km à 11% de moyenne "contrôle radar, vitesse minimum obligatoire: 8km/h" et le dernier km est à 7% "seulement, only !". Pendant la montée, plus personne ne parle. Tout le monde est en prise. La partie la plus raide (je pense qu'il y avait pas loin de 20%) est en mauvais état avec des gravillons, ce qui rend la montée encore plus compliquée. J'ai usé bcp de forces dans cette montée malgré son faible kilométrage.
Viens ensuite le 1er ravito à Belfahy, au km 45. Là c'est le gros Dawa, bcp de vélos entassés et ya presque rien à bouffer.
Ça ne vaut pas les ravitos de vtt (ça c'est pour Clem). Seulement des pates de fruits, des quartiers d'orange et basta. Une descente bien sinueuse et
technique (ça c'est pour Pascal) nous mène à la séparation 105-215km de Plancher-les-Mines.
Je me retrouve alors quasiment tout seul car ceux que j'avais suivi dans la descente sont sur le 215. Je suis plus à l'aise dans la montée qui arrive: le ballon de Servance. Cette fois ci c'est 10km de montée bien moins raide, mais interminable. Je souffre beaucoup de la chaleur et je me fais doubler par un bon nombre de coureurs. Des douleurs dans mes cuisses se font ressentir à 3km du sommet, je crains alors la
crampe (ça c'est pour guigui), je parviens tout de même à arriver en haut sans m'arrêter lol. En haut, presque personne, pas un panneau ; et la descente s'enchaîne automatiquement. J'ai du mal à récupérer car la descente est en mauvais état et secoue beaucoup. Après environ 8km de descente sur une route étroite, j'arrive au col des Croix, où la descente continue sur une route plus large. Pile à ce moment là un groupe de 8-10 gars d'un club alsacien (Obernay) me double. J'en profite pour les suivre, ça va très vite mais je les suis sans le moindre effort grâce au génial effet d'aspiration.
On arrive alors rapidement au pied de la dernière difficulté du jour (le 3e ballon) : la côte de Beulotte. Et là c'est très raide. Je fais quasi du sur place. C'est du 10% sur 2km, puis une petite descente, puis re du 10%, puis un replat, et puis ça remonte, bref ça tue. Un grand merci aux spectateurs qui nous ont encouragé au bord de la route : "allez, ravito dans 1 km" --> Le km le plus long de ma vie ^^
Ce 2e ravito ressemble plus à quelque chose, mais arrive seulement au km 90. On nous annonce alors plus que 20 km avec de la descente et du plat.
Quelques virages serrés dans cette descente, une moto garée en plein milieu d'un virage, d'hasardeuses trajectoires de cyclistes me précédant, et des portions bien raides avec gravillons me procurent quelques frayeurs. En bas de cette descente, j'accroche un groupe qui roule tambour battant vers l'arrivée. Des coureurs belges et hollandais déchaînés. Je sens que je vais bientôt lâcher mais je m'accroche, et là je vois le panneau annonçant l'arrivée à 10km. Je me dis qu'il faut que je m'accroche jusqu'au bout. Mais je lâche à 3 bornes du but, exténué. Je continue alors quasiment en roue libre, me fait doubler encore par quelques gars alors je m'accroche à l'un puis à l'autre. Et je termine enfin, en exactement 4h47 selon la puce électronique. Je reçois alors le brevet d'argent sous forme de diplôme
Merci de m'avoir lu jusqu'au bout.