Le beau temps à l'Xtrem-Loue ? Pas du tout. Même pas encore partis que nous étions déjà trempés par cette pluie fine qui nous a quitté seulement en début d'après midi. Je m'aligne donc à partir de 9h sur la ligne de départ pour affronter ce 84km de l'Xtrem Loue. La banderole tombe et c'est le départ. Des acharnés partent comme des fous, mais je l'ai redoublerai par la suite. La première montée est plutôt roulante sur un chemin blanc, j'en profite pour m'échauffer tout doucement. Dès que nous quittons le chemin, les choses se compliquent : la boue fait son apparition et ne nous quittera pas jusqu'à la ligne d'arrivée. Les dévers sont impraticables, les racines glissent, la boue colle. Je ne regrette absolument pas d'avoir monter des pneus fins. La première descente qui nous conduit au pied de Chateauvieux les Fossés est particulièrement glissante. Une fois arrivée au fond de la vallée, il faut remonter sur presque 10 kilomètres pour rejoindre les crêtes du belvédère du Moine. Je ferrai une partie des crêtes à pied. La boue est toujours bien présente et rend le sentier très technique, la moindre erreur de trajectoire ne se pardonne pas. Le mec devant moi tombera une bonne dizaine de fois : avoir des pneus lisses n'est pas d'une grande aide dans ces conditions. J'attaque ensuite la plus longue descente du circuit. Encore une bonne partie d'acrobaties pour rester debout sur le vélo sans finir dans les filets de sécurité qui longe le haut de la descente. Tout le monde s'arrête régulièrement pour soulager les bras. Une fois en bas, pas d'échappatoire, il faut attaquer la montée sur la Croix de Hautepierre. Le circuit est ensuite dévié car le sentier prévu est trop glissant. Après une longue montée sur un chemin blanc, nous atterrissons sur la route juste après Le Chatelet. Les 2 kilomètres sur la route me permettront de me dégourdir les jambes avant d'arriver au second ravitaillement. Un ravitaillement copieux, avec soupe, fromage et pain, et je repars dans les escaliers pour atteindre le point culminant de la journée : la Croix de Hautepierre. Le sentier plonge ensuite dans la forêt : on ne tient même pas debout. Chacun descend comme il peut. Je continue la descente à travers champs puis traverse le ruisseau d'Athose. L'arrêt est obligatoire : le vélo couché dans le ruisseau pour enlever l'épaisse couche de boue. Et on remonte encore pour atteindre Echevanne après un chemin au début roulant puis très collant. Les nerfs sont soumis à rude épreuve. Un troisième ravitaillement nous attend au centre du village : les bénévoles font sonner les cloches qui n'ont d'ailleurs pas beaucoup sonnées. Très peu de personnes sont déjà arrivées jusque là. Malgré que la boue soit encore présente partout, la descente sur Montgesoye est vraiment sympathique : à refaire par temps sec ! Et c'est reparti pour une montée sur Durnes. Le chemin est très cassant. Je suivrai deux vététistes jusqu'à la fin du circuit. Beaucoup de pierres jonchent le chemin et m'usent particulièrement. Après un temps qui m'a paru interminable, nous voilà au 4ième ravito. Pendant que je refais le plein de calories, on me nettoie mon vélo, que demander de mieux. Il me reste encore 10km pour atteindre Ornans et attaquer la toute dernière boucle. Je suis exténué, mais pas le choix, il faut continuer à pédaler. En guise de récompense, le circuit se termine par la descente par les Vergers du Loray puis la traversée du bois de Gougnot au dessus d'Ornans. Le single est vraiment joueur et encore plus dans ces conditions. J'arriverai finalement 1h après la porte horaire de la dernière boucle. Au total, j'aurai donc 70 km et 2800m de D+ en 9h d'effort. Mais la petite récompense est que je finirai 39ième sur 185 participants. Une magnifique journée exténuante que seule les passionnés peuvent apprécier.

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